Article dans l'édition du 7 novembre 2001 de Ouest-France
Des fonds récoltés pour les Galopins de Calcutta
Samedi soir, 210 personnes ont répondu à l'invitation de l'association les Galopins de Calcutta,
en participant au repas campagnard organisé dans la salle des fêtes.
Pour aider l'association les Galopins de Calcutta, un repas a été organisé, samedi soir, à la sale des fêtes. Les bénéfices de la soirée, proposée par Maryline Lambert de Fourches, serviront à assurer le fonctionnement des deux foyers, dirigés par Fabienne et ouverts aux enfants des rues.
Calcutta, "la ville de tous les contrastes", est un petit point sur la carte du monde qui a séduit Fabienne, une jeune femme originaire des environs d'Argentan. En février 1999, elle a décidé d'y poser ses bagages pour mener à son terme un projet qui lui tenait à cœur. "Avec plus de 10 millions d'habitants, Calcutta est la deuxième plus grande ville de l'Inde... où environ 100 000 enfants vivent dans les rues. Certains n'ont aucun support familial. Ils se retrouvent dans les gares, vivent au jour le jour dans des conditions d'extrême précarité et doivent recourir à toutes les astuces pour trouver ne serait-ce qu'à manger..."
Fabienne n'a qu'une idée: offrir à tous ces "laissés pour compte" de meilleures conditions de vie et leur "donner une chance de s'en sortir". En France, une centaine de personnes adhèrent à son projet et l'aident en créant, en mai 1999, l'association les Galopins de Calcutta, pour soutenir son initiative. "Nous, ça nous est tombé dessus, sourit André Fichet, président de l'association. C'est Fabienne qui est partie là-bas..." À quelque 8 000 km où elle a, en partie, réalisé son projet.
En juillet 1999, un premier appartement destiné à accueillir les garçons de 5 à 13 ans, ouvre ses portes.
"Le parcours a parfois été difficile, écrit Fabienne, car nous travaillons avec des enfants habitués à vivre seuls, à ne compter que sur eux-mêmes et il est donc difficile de les stabiliser et de les insérer dans une vie quasi normale. Aujourd'hui, néanmoins, nous pouvons commencer à positiver car le groupe actuel semble s'être stabilisé." En juin 2001, un deuxième foyer est créé : "C'est un logement moins grand que celui que nous occupons en ce moment et moins confortable, mais avec un loyer moins cher. Nous allons le meubler petit à petit et ne prendre que peu d'enfants pendant quelques mois."
Pour mener à bien son projet, Fabienne a besoin d'aide. Ponctuellement, des manifestations organisées par l'association lui permettent de récolter des fonds. "Nous avons trois pôles très actifs, souligne Pascale Raux, la trésorière. Il s'agit de Sarceaux, Paris et Lausanne. Et partout où nous le pouvons, nous participons à des brocantes, vide-greniers, marchés de Noël ou de l'artisanat en France et en Suisse. Parfois, ce sont des membres qui décident d'organiser une action, comme le buffet campagnard proposé ce soir."
Les fonds récoltés pendant la soirée seront les bienvenus. "Nous avons réussi à équiper tous les enfants en vêtements. Maintenant, nous devons subvenir aux besoins des deux foyers."
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