Avec les galopins des gares

Fabienne et un enfant du foyer

Il y a un an et demi environ, Fabienne, de Sarceaux, à l'origine du projet d'association les Galopins de Calcutta, partait en Inde pour suivre ces jeunes enfants livrés à eux-mêmes dans les gares.
Durant tout ce temps passé sur place, elle a longuement observé ces enfants souvent en grande détresse sociale. "J'ai d'abord fait un travail dans les gares en avril 1999, explique-t-elle, avant d'ouvrir un foyer en juillet de la même année. Ce foyer compte actuellement huit enfants."
Des enfants sans repères, sans famille, qui vivent seuls et doivent souvent se battre pour conserver une petite place dans ces gares où ils récupèrent tout ce qui est susceptible d'être revendu. "Je vais à leur rencontre et je les incite à prendre contact avec les associations susceptibles de les aider, la mienne ou d'autres. Je travaille en priorité sur tes enfants qui sont vraiment sans structure."
Aujourd'hui, le foyer marche bien mais avec toutefois une très grosse difficulté "les enfants sont extrêmement instables. Ils sont souvent perturbés et, alors qu'ils fréquentent le foyer depuis plusieurs mois, soudain ils disparaissent sans prévenir...Parfois ils reviennent, pour repartir."

Le foyer fonctionne comme une vie normale, comme les enfants qui étudient à l'extérieur. "On essaie de leur apprendre des règles de vie, de les sociabiliser..."
Sur place, il y a quelque temps, Fabienne a fait la connaissance d'un photographe, Frédéric Anthone. Venu en Inde en amateur dans le but de prendre des photos sur la condition des enfants notamment, il s'est retrouvé à côtoyer fréquemment Fabienne dans les gares.
Depuis lundi, l'Espace Xavier-Rousseau consacre aux photographies de Frédéric Anthone une exposition retraçant son parcours pictural en Inde. Des photographies exceptionnelles, en noir et blanc, d'une très grande puissance et qui traduisent le travail de longue haleine réalisé par le photographe. "Oubliant ma présence et celle de mon objectif, explique-t-il, j'ai essayé de monter quelques moments de leur vie que j'ai eu le grand privilège de partager". Certaines d'entre-elles sont à vendre et les bénéfices seront reversés à l'association Les Galopins de Calcutta.
L'exposition est visible jusqu'au 30 Septembre prochain à l'EXR, à ne pas- manquer.

À noter par ailleurs que l'association est joignable sur internet à l'adresse suivante : https://www.galopinsdecalcutta.org

L.R.