De Bollywood à Brest, l'Inde se révèle incroyable

Réalisé à partir de propositions de Brestois(es), ce temps fort et festif sur l'Inde met en valeur, au Mac Orlan, des projets solidaires, à travers trois soirées qui privilégient les rencontres.

Marraine de Rahim (en débardeur bleu), la Brestoise Steredenn Pellae (au centre, avec des lunettes), avec sa fille Lily (en robe rose) est investie au sein de l'ONG « Les Galopins de Calcutta ».

« Nous avons donc juste conjugué les talents et les initiatives locaux, pour trois belles soirées autour de l'Inde, sa culture, ses danses, commence Patrice Coum, directeur du Mac Orlan. Ce temps fort sur l'Inde s'est monté de manière fortuite, sur des propositions faites par des Brestois investis dans ce pays aux mille facettes. »

Comme Steredenn Pellae, qui vient de renforcer, au cours d'une « semaine pleine d'émotions fortes », les liens qui l'unissent aux Galopins de Calcutta. Fondée il y a 15 ans, par la Caennaise Fabienne Fichet, qui s'y consacre « corps et âme », cette ONG vient en aide aux enfants abandonnés de la gare centrale Howrah Station, en leur fournissant un foyer et une éducation de qualité.

Protégé depuis 5 ans à Calcutta

« Ces gamins s'en sont pris, très tôt, plein la figure. Pourtant, ils s'en sortent aujourd'hui, remis sur pieds grâce à l'énergie hors norme de Fabienne et des éducateurs qui les accompagnent. Dans les « Boarding Schools » où ils étudient, ils ont même tendance à mettre les bouchées doubles, pour rattraper le temps perdu », raconte la marraine brestoise du jeune Rahim.

Via un don mensuel de 30 €, il est devenu son protégé depuis cinq ans. « Ce garçon est, à 14 ans, impressionnant de sagesse et de maturité, ses résultats scolaires sont excellents, continue Steredenn, mère de Lily, 12 ans, et de Clothilde, 3 ans. Il est aussi prodigue de marques d'affection. Enfant, il n'en a jamais eues. Bien sûr, il compte beaucoup sur moi, sur ma famille en France. Il rêve d'y venir en vacances. Quand le problème, complexe, de ses papiers sera résolu... Ma relation avec Rahim est très naturelle. Je le vois comme un fils adoptif. »

Maya Tarana, film tourné à Bombay

Une autre Brestoise, Solenn Barbosa-Dias, s'est, elle-aussi, investie en Inde. Étudiante en anthropologie, elle a bénéficié d'un « coup de pouce » de la Ville de Brest, pour y réaliser un documentaire sur Maya Tarana, projet pilote qui questionne les possibles de la danse et invite à repenser la maladie.

Elle y met en lumière les ateliers de danse classique indienne Bharata-natyam, que la danseuse Shruti Parmar dispense auprès de personnes atteintes de schizophrénie, dans un hôpital de Bombay : « J'ai été séduite par la profondeur des questionnements de la danseuse. Relations entre danse, société et maladie, ces réflexions ne s'arrêtent pas aux frontières de l'Inde, explique Solenn Barbosa-Dias qui, elle-même danseuse, a suivi ces ateliers de l'intérieur. Sans les stigmatiser, j'ai suivi ces corps en mouvement qui, petit à petit, sont devenues des personnes avec leur histoire, leur personnalité propres. »

Suivront des échanges avec des chorégraphes comme Bernardo Montet de la C^ie Mawguerite, Herwann Asseh de Moral Soul et Annie Bégot de Danse à tous les étages, sensibles à cette question fondamentale : « Différences, handicaps, que nous apporte la danse ? »

• Mercredi 18, à 14 h 30, Rencontre avec un singe remarquable, par la C^ie Prana, 3 et 5 €. À partir de 6 ans. Résas. 02 98 33 55 93.
• Jeudi 19, à 20 h 30, projection du documentaire Maya Tarana. Entrée libre.
• Vendredi 20, à 20 h, soirée Bollywood en soutien aux Galopins de Calcutta (3 h, avec entractes et collations) avec projection du film Dedvas, des intermèdes dansés avec Salama et Bollywwod de la maison de quartier de Lambézellec et des rencontres avec les représentants de l'ONG. Tarifs : 5 et 3 €, gratuit moins de 12 ans. Infos : 02 98 33 55 90.