Trois questions à...

Comment a débuté votre action humanitaire auprès des enfants de Calcutta ?

Au cours de plusieurs voyages en Inde, j'ai découvert de jeunes enfants livrés à eux-mêmes dans les rues et les gares de Calcutta. À 33 ans, j'ai vendu tous mes biens pour m'installer en Inde et ouvrir un foyer.

Avec mes parents, mes amis ont fondé en 1999 l'association Les Galopins de Calcutta. Pendant dix ans, au sein du foyer, j'ai accueilli 46 enfants, en mettant l'accent sur une éducation de qualité, afin qu'ils aient un avenir.

Quelles actions essentielles avez-vous pu mener depuis 1999 ?

Tout s'est fait petit à petit, sur le terrain. Nous avons ouvert au total trois foyers d'accueil grâce à l'association, qui s'occupe également de leur quotidien. De bonnes écoles ont été contactées pour bénéficier de prix préférentiels et tous les enfants ont ainsi pu être éduqués en anglais. Notre ambition a été de travailler pour que tous obtiennent le baccalauréat voire plus. Actuellement, vingt galopins sont étudiants.

Quel bilan votre ONG Les Galopins de Calcutta tire-t-elle en fêtant ses 20 ans ?

L'association comporte un noyau dur de vingt à vingt-cinq personnes, très régulièrement présentes, ainsi qu'environ 120 bénévoles.

Actuellement nous sommes très proches de ces 46 garçons, qui nous considèrent un peu comme leur famille. Je suis à la fois leur directrice et leur confidente.

Pour les vingt ans de l'association, que nous fêtons joyeusement à l'occasion de l'assemblée générale, nous avons invité l'un d'entre eux, Jayanta Sadar. Il a aujourd'hui 21 ans. Nous sommes actuellement sous l'égide d'une ONG Indienne. En plus de nous occuper des enfants, nous créons des emplois en Inde.