Les enfants

Les Galopins ! Combien sont passés par les foyers ? Certains ne restant que quelques heures, d'autre près de 20 ans...

En effet, ces enfants avec des histoires personnelles très dures, alors qu'ils ne commençaient que leur vie, avec des comportements très éprouvants à gérer, qui étaient déjà psychologiquement, et parfois physiquement, très marqués par leur histoire, n'avaient pas une évolution très simple au sein des foyers, certains s'enfuyaient, revenaient, ils reproduisaient leur vie d'errance, fuyant pour surmonter leur extrême fragilité affective.

Mais la majorité a trouvé du réconfort, de la sécurité et a profité d'une enfance loin des tumultes de la vie d'avant. L'éducation, et surtout les Boarding School, a été un bon atout de stabilité. Ainsi, tous ont bénéficié de leur passages au foyer, et si certains ne s'en sont pas bien sorti, si d'autres n'ont pas eu de chance, beaucoup ont validés des diplômes, parfois très pointus, et ont pu aborder une vie un peu plus facile...

Courte Échelle est un nouveau projet de l'association commencé en 2019, même s'il n'a trouvé son nom actuel que plus tard.

Il est né en raison du départ des Galopins devenus adultes et partis pour une vie autonome, de la fermeture du dernier foyer, remplacé par la Vivek Home, et géré directement par PBKOJP, notre association mère.
Il est né aussi de la pandémie mondiale de Covid-19, de ses divers confinements et autres restrictions, qui ont sévèrement atteint les plus pauvres en Inde. Les écoles ont été fermé durant deux ans, et cet enseignement manquant n'a jamais été récupéré. Beaucoup de ces enfants pauvres n'ont ensuite jamais repris le chemin de l'école, leurs familles, étranglées par des mois sans salaires, ne pouvant plus se passer de leur travail.

D'abord lancé pour soutenir l'éducation d'enfants extérieurs à l'association, liés par des liens familiaux, ou à d'autres associations, ce projet, après la pandémie, a eu une progression sensible, simplement en visitant des familles très précaires de bidonvilles, de villages, aux alentours de Kolkata.
Cette aide financière, matérielle, pratique, est toutefois rigoureuse, elle doit profiter aux enfants, et tendre vers l'éducation, la scolarisation. Elle peut-être conséquente, sponsoriser des étudiants en licence, ou dérisoire, matériel scolaire et cours de soutien dans un bidonville. Toutefois, ces aides minuscules ont parfois des répercussions bénéfiques pour toute la famille...

En janvier 2020, un nouveau groupe de garçons a été accueilli dans le foyer où les Galopins ont grandi, ces derniers ayant tous été, petit à petit, dirigés vers l'After Care.
Ce groupe est géré par l'ONG "Paschim Banga Krira-O-Janakalyan Parishad" (PBKOJP) avec laquelle l'association est partenaire depuis 2001. C'est Sarmita qui est coordinatrice et qui prend toutes les décisions concernant les enfants.

L'association "Les Galopins de Calcutta" a financé une partie des dépenses de ce foyer jusqu'en 2024, et ne s'occupe plus désormais que de gérer 5 parrainages. Les frais sont maintenant pris en charge par un sponsor irlandais, mais aussi par la Fondation EIDA, abritée par la Fondation pour l'Enfance. Ce foyer a pu déménager en 2025 dans un local plus vaste, plus adapté et plus de garçons ont pu y être accueillis.