Article dans l'édition d'Argentan du 16 septembre 1999 de Ouest-France

Fabienne présentera son action vendredi à Fleuré

Au secours des enfants de Calcutta


Fabienne et les gamins de la rue, à Calcutta (Inde). La jeune femme n'a de cesse de venir en aide à ces jeunes en détresse.

Sa passion: l'Inde. Fabienne a découvert ce pays mystérieux et envoûtant il y a tout juste dix ans. Profondément marquée par la misère qui y règne, en mars dernier elle a décidé de mettre en place un projet d'aide aux enfants des rues de Calcutta. La jeune femme, originaire de Sarceaux, présentera son action lors d'une conférence, demain vendredi 17, à 20h30, à la salle de Fleuré.

"Voici dix ans que je suis fascinée, captivée par l'Inde. C'est un pays qui me plaît énormément. Je le connais bien pour y avoir beaucoup voyagé. Mals la misère y est si grande... Il fallait faire quelque chose." A 30 ans, monitrice éducatrice de formation, tenace, battante, le cœur gros comme ça, Fabienne décide d'aider les plus démunis, les plus vulnérables: les enfants. "Fugueurs, abandonnés, orphelins, beaucoup d'entre eux vivent au jour le jour, dans des conditions extrêmes de pauvreté, sans toit. Quelques-uns sont très jeunes, d'autres mal en point physiquement et moralement.

Je les ai rencontrés dans les gares, où ils trouvent un abri, parviennent à récupérer de quoi manger, quelques roupies."
Howrah, la plus grande gare de Calcutta, a retenu toute son attention. "Accompagnée d'un interprète, un ex-enfant de la rue qui s'en est sorti, je suis allée à la rencontre de ces laissés-pour-compte, leur procurant de la nourriture, des soins d'urgence. Engageant le dialogue avec eux pour les inciter à intégrer une structure d'accueil réservée aux enfants."

L'aide d'une association

Avec le soutien financier et matériel des "Galopins de Calcutta", une association créée à Sarceaux par des proches et des amis, elle a ouvert un foyer au mois de juillet à Calcutta. Actuellement, quatre enfants de 7 à 10 ans y sont hébergés.
"Pour démarrer je n'en ai pas pris trop. Le logement est petit. Dans l'avenir, je ne pourrai pas en héberger plus de dix. C'est bien suffisant pour commencer."
Que font-ils de leurs journées ? "Ils réapprennent à vivre, tout simplement."

Avec le temps, ils retrouvent des repères: toilette, petit-déjeuner, dîner, études. "Et s'amusent beaucoup." Jusqu'alors, ils n'avaient plus le cœur à ça.
L'objectif à terme: leur donner des chances pour s'insérer dans la société indienne. Pour cela, ils doivent maîtriser l'anglais, faire un minimum d'études, mais aussi du sport, une activité artistique.
Fabienne veille sur eux. Un vrai ange gardien. Mais elle ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. Obstinée, d'ici à trois ans elle aimerait ouvrir un second foyer d'accueil, et continuer à travailler à la gare, pour sortir un maximum de gosses de la rue. Revenue d'Inde depuis une quinzaine de jours, elle souhaite faire connaître son action et l'association qui la soutient. C'est pourquoi, vendredi 17, à 20h30, elle donnera une conférence à la salle de Fleuré. Diapositives et photos illustreront ses propos.

¤ Pratique : pour venir en aide à Fabienne, l'association les "Galopins de Calcutta" récolte de l'argent, des fournitures scolaires, des produits d'hygiène, des vêtements.
Contacts: Les Galopins de Calcutta - 23, rue Fontaine Michon à Sarceaux. Tél. 0233670701.

 

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